Le public de l'Aquapôle et le monde de la natation française ont découvert Aëla Janvier à l'occasion des championnats de France open d'été. Toute nouvelle licenciée à l'Amiens Métropole Natation, elle a fait honneur à ses nouvelles couleurs en remportant le 2004N, terminé deuxième du 100 dos et troisième du 200 dos. Et elle a aussi contribué aux victoires de son club en relais, tant sur 4x1004N que sur le 4x100 et 4x200NL.

Si beaucoup ne la connaissait pas, c'est parce qu'Aëla vient de Montréal et que c'est là, à Pointe-Claire pour être précis, qu'elle a pratiqué la natation, de 8 à 18 ans avant d'aller poursuivre ses études à Los Angeles. En 2018, elle a participé au 200 dos des championnats du monde en petit bassin à Hangzou (Chine) sous les couleurs du Canada. Sa progression a ensuite été contrariée par la crise du COVID et l'impossibilité de s'entraîner pendant un certain temps.

Elle a alors choisi de donner une nouvelle orientation à sa carrière et ambitionne désormais de nager pour la France aux J.O de Paris 2024. Aëla, dont la grand-mère paternelle est Française, dispose en effet de la double nationalité franco-canadienne. Mais pour pouvoir prétendre être sélectionnée en équipe de France, il lui faut vivre dans ce pays une majeure partie de l'année. Elle a donc fait ses valises et atterri à Amiens sur les conseils d'un nageur...grec qu'elle côtoie aux USA, Evangelos Makrygiannis qui s'est entraîné l'an dernier au sein du pôle excellence d'AMN sous la houlette de Matthieu Neuillet. Un entraîneur qui a accueilli Aëla au sein de son groupe.

Une nageuse ravie de se trouver là et de vivre en France : « Au départ, confie-t-elle, je me sens plus Québécoise que Canadienne et j'adore le style de vie français, la culture française. »

En plus Amiens a l'avantage de se trouver proche de Paris et donc de l'INSEP où sa sœur pratique la natation artistique. Et puis cette fan des Canadiens de Montréal est tombée dans une ville qui vibre aussi pour le hockey, ce qui n'est pas pour lui déplaire.